Un journaliste de Studio Kalangou, Sariou Adam Yerima, a couvert les Jeux olympiques et couvre actuellement les Paralympiques pour les studios de la Fondation Hirondelle. Entre deux reportages, le reporter nigérien raconte comment il vit ses premiers Jeux.
Quelles ont été tes premières impressions à Paris ?
Dès l’arrivée à l’aéroport Charles de Gaulle il y avait des bénévoles des Jeux pour nous accueillir et je me suis dit « Wow c’est parti, ça commence déjà ! »
Ils nous ont amenés au Village olympique et là c’était beaucoup d’émotions : il y avait des drapeaux de tous les pays, tellement de bâtiments et de gens… Il m’a fallu quelques jours pour atterrir, pour réaliser ce qui m’arrivait.
Je me sens très chanceux de pouvoir être ici à 28 ans, seulement trois ans après avoir commencé ma carrière de journaliste. C’est une grande fierté d’être là, au milieu du plus grand évènement sportif du monde. Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui ont rendu cela possible, à Lausanne comme à Niamey.
Comment trouves-tu l’ambiance ?
Très bonne ! Je rencontre des gens dans les transports en commun, tout le monde se parle, les gens sont très heureux. La population est super accueillante, les bénévoles sourient tout le temps et sont toujours là pour m’orienter.
Une fois, je sortais du stade de France lorsqu’une jeune fille allemande m’a arrêté pour me demander d’échanger des pins. C’est une culture des JO qui m’a vraiment surpris et c’est arrivé plein de fois, même la police me demandait des pins de mon pays. Les Jeux sont vraiment un moment de partage et je vis pleinement les émotions de chaque instant.
Comment s'est passé ton travail de journaliste ?
Bien, l’organisation des Jeux est impeccable et j’ai pu rencontrer des confrères internationaux. J’ai interviewé des athlètes de cinq pays d’Afrique où la Fondation hirondelle a ses studios. En plus de ma rédaction à Studio Kalangou, j’ai réalisé des interviews pour Studio Tamani au Mali, Studio Yafa au Burkina, Radio Ndeke Luka en République Centrafricaine et Studio Hirondelle en République Démocratique du Congo. J’ai eu quelques problèmes techniques mais à part cela c’était super. Les athlètes africains étaient ravis d’être interviewés par un journaliste venant du Niger.
Y a-t-il un athlète africain qui t’a marqué ?
Oui, je pense à Samba Coulibaly, un sprinteur paralympique malien qui est s’est qualifié pour la finale du 100 mètres et qui a fini 7eme. C’est un jeune plein d’avenir, il a 18 ans, et j’espère qu’il remportera une médaille pour l’Afrique de l’Ouest en 2028 à Los Angeles.
Vis-tu différemment les Jeux paralympiques des Jeux olympiques ?
La seule différence c’est que pour les Jeux paralympiques l’émotion est plus grande. C’est incroyable de voir les performances des athlètes paralympiques, même la plupart des valides ne pourraient pas faire ce qu’ils font !
Sinon les conditions sont les mêmes, l’engouement du public est similaire et les stades sont remplis. Il y a tout de même moins d’athlètes aux paralympiques, surtout en Afrique de l’Ouest où le parasport n’est pas très développé.
Un souhait pour la suite ?
Apprendre l’anglais et couvrir les JO de Los Angeles !