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Mouhamadou Touré, journaliste de Studio Tamani et envoyé spécial de la Fondation Hirondelle à Bonn. ©Fondation Hirondelle Mouhamadou Touré, journaliste de Studio Tamani et envoyé spécial de la Fondation Hirondelle à Bonn.

L'ouverture de la COP23 vue par un journaliste malien

Mouhamadou Touré, journaliste de Studio Tamani au Mali, est l'un des deux envoyés spéciaux africains de la Fondation Hirondelle à Bonn, pour la couverture de la COP 23. Il partage son analyse sur le démarrage de la 23 ème conférence internationale sur les changements climatiques, diffusée ce lundi sur les réseaux de Studio Tamani au Mali et Studio Kalangou au Niger.

"Viser plus loin, plus vite et loin ensemble, c'est l’ambition de la COP 23. Selon l'ONU, il existe un « écart catastrophique » entre les engagements pris par les Etats pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et les efforts nécessaires pour respecter l’accord de Paris . Ce document adopté lors de la COP21 en décembre 2015 et ratifié aujourd’hui par 169 pays, vise à contenir la hausse de la température planétaire « nettement en dessous de 2 °C par rapport aux niveaux préindustriels ».

Si tous les Etats respectent l’intégralité de leurs promesses, souvent conditionnées à l’obtention de financements internationaux et de surcroît non contraignantes, la Terre s’achemine aujourd’hui vers une hausse du thermomètre de 3 °C à 3,2 °C à la fin du siècle.

«Sans les Etats-Unis, il sera très difficile de demander aux autres pays de rehausser leur ambition», note le rapport.
La solution la plus radicale consiste à laisser sous terre entre 80 % et 90 % des réserves de charbon, la moitié de celles de gaz et environ un tiers de celles de pétrole.

L’objectif de la COP23 est de définir les mécanismes de mise en œuvre des accords de Paris, et les mécanismes de financement des projets fixés par chaque pays pour contribuer à l’atténuation des GES, et à l’adaptation des populations.

Les pays signataires s’étaient quittés l’année dernière à Marrakech en affichant une réelle volonté de tenir les engagements pris, malgré l’incertitude qui s’est installée après l’élection du climato sceptique  Donald Trump à la tête des Etas-Unis.
Cette 23éme édition qui se voulait d'abord  technique pourrait prendre un virage plus diplomatique, avec une visite possible de Angela Merkel et Emmanuel Macron pour tenter de négocier le maintien des États-Unis dans l’accord de Paris.
Pour cette journée d'ouverture, la ville de Bonn affiche une effervescence timide."

Mouhamadou Touré, envoyé spécial de la Fondation Hirondelle à la COP 23 pour le Sahel.

Analyse à suivre aussi en vidéo :