Radio Ndeke Luka est le média le plus populaire et écouté de la République Centrafricaine. Lancée en 2000 par la Fondation Hirondelle, elle émet en direct 24h/24 et 7 jours/7 en français et en sango dans tout le pays avec 10 émetteurs FM, des reprises par 12 radios partenaires, et une diffusion en ondes courtes. Depuis 20 ans, Radio Ndeke Luka est une véritable institution de service au public. Elle contribue à résoudre des problèmes quotidiens et parfois vitaux pour la population, dans un pays confronté à des crises récurrentes et des difficultés endémiques de gouvernance.
Radio Ndeke Luka diffuse sa première émission le 27 mars 2000. Elle a été développée par la Fondation Hirondelle, pour prendre la succession de Radio Minurca, la radio des Nations Unies en RCA, qui vient d’arrêter ses émissions. En 2009, la propriété de Radio Ndeke Luka est transférée à la Fondation Ndeke Luka, organisation de droit centrafricain, et elle est agréée comme radio centrafricaine par le Haut Conseil de la Communication.
Radio Ndeke Luka produit et diffuse 13 rendez-vous d’information quotidiens, des débats, des émissions de divertissement, de la musique, des magazines. Ces contenus sont réalisés par une cinquantaine de collaborateurs centrafricains à Bangui et en provinces. Sa diffusion est assurée par 7 émetteurs FM à travers le pays. 9 radios communautaires rediffusent une heure de programme de Radio Ndeke Luka chaque jour sur leur antenne. Enfin, l’ensemble du territoire centrafricain est couvert par deux heures d’émissions quotidiennes en ondes courtes, par une présence sur le bouquet Canal Satellite Afrique et en streaming sur son site web et sur les réseaux sociaux.
Objectifs
- Contribuer au dialogue entre les Centrafricains en produisant et diffusant sur le plan national des informations et des programmes indépendants, factuels, impartiaux et professionnels en français et en sango.
- Permettre à chaque auditeur de comprendre les enjeux de la reconstruction du pays en accompagnant le processus démocratique et de sortie de crise par des émissions sur le fonctionnement des institutions démocratiques renouvelées et le rôle des acteurs politiques.
- Favoriser la professionnalisation de Radio Ndeke Luka et du secteur médiatique centrafricain par l’amélioration du savoir-faire des équipes de RNL, le développement de la Fondation Ndeke Luka et de sa régie et le développement technique et éditorial des radios communautaires centrafricaines.
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Reportage d’un journaliste de Radio Ndeke Luka à Bangui en février 2017 © Fondation Hirondelle / Marc Ellison Reportage d’un journaliste de Radio Ndeke Luka à Bangui en février 2017 © Fondation Hirondelle / Marc Ellison
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Dans le studio de Radio Ndeke Luka à Bangui en février 2017 © Fondation Hirondelle / Marc Ellison Dans le studio de Radio Ndeke Luka à Bangui en février 2017 © Fondation Hirondelle / Marc Ellison
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Une journaliste de Radio Ndeke Luka donne la parole à de jeunes centrafricaines dans une école de Bangui © Fondation Hirondelle / Marc Ellison Une journaliste de Radio Ndeke Luka donne la parole à de jeunes centrafricaines dans une école de Bangui © Fondation Hirondelle / Marc Ellison
https://www.hirondelle.org/fr/radiondekeluka-republique-centrafricaine#sigProIdb1ec19ace3
Témoignages :
Témoignage recueillis lors de focus groups réalisés en 2017 :
- Radio Ndeke Luka et la population : « RNL est toujours la 1ere à informer la population, vous me rassurez », « les infos sûres, c’est RN. En ce moment je suis tout ce qui est sécurité… », « Vous ne cachez pas la vérité, pas de parti pris », « Je vois l’équilibre dans vos infos », « si quelqu’un te donne une info et que RNL n’en parle pas, il faut douter ! », « Votre différence c’est les correspondants, si ça bouge à Ndélé, vous en parlez»…
- Radio Ndeke Luka et les femmes : «Je remercie RNL, il y a la distraction et vous donnez la parole aux femmes ! »
Sylvie Panika, Directrice de Radio Ndeke Luka, dans une interview pour « Quoi de neuf », la newsletter de la Fondation Hirondelle, en mars 2017 :
- Des informations qui sauvent des vies : « Deux exemples me reviennent : en avril 2015, un incendie accidentel a été provoqué dans le camp d’accueil de déplacés de Bambari (centre-est de la République centrafricaine) par un enfant qui avait allumé un feu pour préparer le repas familial. L’incendie s’est rapidement propagé à travers les maisons en paille de ce camp qui rassemblait 600 personnes, se soldant par près de 180 blessés et d’importants dégâts matériels. Mais ce bilan aurait pu être bien plus lourd si des habitants du camp n’avaient pas informé immédiatement RNL, dont le bulletin radiophonique a permis l’intervention rapide du gouvernement et de la Minusca pour éteindre le feu, soigner les blessés, offrir des bâches et des vivres aux populations affectées. Un an plus tard, une épidémie de choléra s’est déclarée dans un village de la commune de Ndjoukou près de la frontière congolaise à 100 km au nord-est de Bangui. Nous ne disposons pas de correspondant dans la localité. C’est un prêtre qui nous a signalé des cas de personnes mortes de façon identique. Dix-neuf cas ont été recensés, dont une dizaine se sont révélés mortels. Là encore, la diffusion de la nouvelle par RNL a permis à l’information de circuler en direct, ce qui a eu pour conséquences une intervention efficace de l’OMS et du gouvernement qui ont pris les mesures pour mettre un terme à l’épidémie. »
Pour en savoir plus : Gilles Magnin, Chargé de programme, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.