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Un journaliste à l’Association des Journalistes Scientifiques de Guinée interviewe une femme dans son potager, 2022. ©Olympia de Maismont / Fondation Hirondelle Un journaliste à l’Association des Journalistes Scientifiques de Guinée interviewe une femme dans son potager, 2022.

Dans de nombreux pays où nous travaillons, les populations sont dangereusement exposées aux effets du changement climatique. La Fondation Hirondelle est convaincue que ses médias peuvent - et doivent - faire partie de la solution.

Dans les régions en proie aux guerres et à l'instabilité politique, le changement climatique agit comme un multiplicateur de menaces, exacerbant les tensions sociales existantes et les conflits autour des ressources rares telles que l'eau et les terres arables. Une grande partie des populations vivant dans des régions telles que le Sahel ou l'Afrique centrale dépendent de l'agriculture pour leur subsistance. Mais les facteurs induits par le changement climatique, tels que les précipitations irrégulières, les sécheresses prolongées ou les phénomènes météorologiques extrêmes, menacent les rendements agricoles, le bétail et la sécurité alimentaire en général. Les communautés manquant d'infrastructures et de ressources pour résister aux catastrophes climatiques et s'en rétablir. Certaines personnes n'ont d'autre alternative que de quitter leur foyer pour survivre.

Le changement climatique accroît la pauvreté, les migrations et la violence, tout en aggravant un large éventail de problèmes, allant du paludisme aux inégalités sociales. Les conséquences du changement climatique pour les populations vulnérables peuvent s'ajouter à d'autres crises humanitaires. Elles n'ont souvent pas accès aux informations cruciales sur les stratégies d'adaptation au changement climatique, aux systèmes d'alerte précoce et aux ressources disponibles pour les aider à s’adapter. Ce manque d'information accentue davantage leur vulnérabilité.

En 2024, nous comptons renforcer notre couverture éditoriale du changement climatique et de la dégradation de l’environnement. Des angles éditoriaux qui partent des risques locaux et individuels nous semblent nécessaires pour sensibiliser sur les mesures d'adaptation et d'atténuation (par exemple, cette chronique de notre équipe au Burkina Faso sur le sorgho, une culture qui résiste mieux que d'autres aux effets du changement climatique).

Les journalistes doivent amplifier les voix de celles et ceux qui sont les plus touché·e·s (comme dans ce reportage sur l'accès à l'eau) et demander des comptes à celles et ceux qui détiennent le pouvoir, allant des décideur·se·s aux grands pollueur·se·s, notamment par la couverture et des débats autour d'événements tels que la Semaine africaine du climat et la COP. Notre site spécialisé sur la justice internationale et la justice transitionnelle, Justice Info, tiendra le public informé des avancées en matière de justice climatique telles que la reconnaissance des droits des communautés locales et des peuples autochtones en leur qualité de gardiens des écosystèmes et des services écosystémiques, l'équité dans l'action climatique et les efforts juridiques visant à rendre les pollueur·se·s responsables des dommages causés à l'environnement.

Pour nous aider dans ces efforts, des journalistes hommes et femmes spécialisés sur les questions climatiques formeront et encadreront nos équipes locales. Nous espérons ensuite étendre cette offre à d'autres médias dans les régions les plus vulnérables.

Une couverture médiatique du changement climatique requière certes des connaissances techniques très pointues, mais aussi de bonnes connaissances sur les effets à l’échelle locale et les possibles solutions.

Pour ce faire, nous cherchons à accroître les partenariats et les financements pour obtenir un plus grand impact au niveau local. Ensemble nous pouvons mieux informer sur les enjeux du changement climatique et les solutions existantes.

Jacqueline Dalton, Responsable éditoriale