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De g à dr : Paul Togo (société civile), Bréhima Ouologuem (représentant des chefs coutumiers), Mouhamadou Touré (animateur du débat et rédacteur en chef de Studio Tamani), Nùdindé Ongoïba (président du cercle) et Amadou Lougué (président du conseil de la jeunesse). ©Studio Tamani De g à dr : Paul Togo (société civile), Bréhima Ouologuem (représentant des chefs coutumiers), Mouhamadou Touré (animateur du débat et rédacteur en chef de Studio Tamani), Nùdindé Ongoïba (président du cercle) et Amadou Lougué (président du conseil de la jeunesse).

Studio Tamani à Bandiagara : la proximité, même dans les crises

Émissions délocalisées pour Studio Tamani, notre média au Mali, qui s’est rendu à Bandiagara en pays Dogon dans le centre du pays pour y enregistrer 5 émissions du « Grand Dialogue ». L’occasion d’évoquer la situation sécuritaire et de souligner l’importance de parler de ces situations avec les acteurs locaux dans les médias.

« Il n’y a pas de conflits entre les communautés de Bandiagara. Il y a, certes, certains jeunes peuhls et dogons qui sont impliqués dans des actions de banditisme et terrorisent les populations. Mais cela ne signifie pas qu’il y a un conflit intercommunautaire ici ». Cette déclaration est faite par les invités du Grand Dialogue de Studio Tamani délocalisé à Bandiagara. Ils sont unanimes à ce sujet, et tâchent de répondre aux questions : Quelles sont les causes de l’insécurité à Bandiagara ? Comment la population fait-elle face à cette insécurité ?

En plus du thème de l’émission, aussi enregistrée en Bambara, les intervenants ont tenu à remercier les journalistes et techniciens qui sont venus leur tendre leur micro. « Au nom des Dogon, nous voulons vous souhaiter la bienvenue et vous transmettre nos remerciements pour l’occasion que vous nous offrez de vous parler de la sécurité à Bandiagara » déclarait Bréhima Ouologuem, représentant des chefs coutumiers de la région, en préambule de l’émission. Il a ensuite rendu hommage aux victimes des conflits qui déchirent la région.

« Avant de rentrer dans le débat, je voulais remercier Studio Tamani pour avoir éclairé, jeté les projecteurs sur les difficultés que vivent les gens de Bandiagara et des alentours jusqu’à Dialassagou. Vous êtes l’un des premiers (NDLR : médias) à faire cet exercice-là. Bandiagara souffre. (…) Aujourd’hui, c’est vous qui montrez à la face du monde nos souffrances et nos plaies. Et il n’est pas possible de souffrir plus que ça. (…) Je vous remercie d’être venu pour montrer à la face du monde entier ce qui se passe chez nous. » abondait Paul Togo, représentant la société civile de Bandiagara.

Nùdindé Ongoïba, le président du conseil de cercle de Bandiagara a lui aussi transmis ses remerciements aux représentant de Studio Tamani pour voir « regagné le pays Dogon pour parler de ce thème. (…) Votre arrivée est une bonne chose et je pense qu’avec ça, le gouvernement va prendre en charge nos préoccupations ».

« C’est le lieu de remercier très sincèrement Studio Tamani, avant que vous ne soyez là, Adama Djiguiba (ndlr : un correspondant local de Studio Tamani), à chaque instant, venait nous consulter, prendre nos points de vue par rapport à ce que nous vivons, et Studio Tamani se chargeait de la diffusion. Merci de prendre en compte l’avis des populations civiles, victime de cette insécurité » ajoutait encore Amadou Lougué, président du conseil local de la jeunesse.

Après ce préambule, qui met en lumière le rôle central et primordial que peut revêtir les médias et plus particulièrement la radio dans des situations de crises, la question de l’insécurité qui frappe cette région du centre du Mali a été discutée durant le reste de ce Grand Dialogue.

Une émission à réécouter et visionner ici :

L’émission en vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=HfLtle5PSeM

Le podcast de l’émission : https://www.studiotamani.org/108931-bandiagara-comment-la-population-vit-elle-linsecurite

Aussi disponible en Bambara : https://www.studiotamani.org/109222-bandiagara-comment-la-population-vit-elle-linsecurite-bambara