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Katerina se cache dans le refuge de Lviv, au sous-sol, pendant l'alerte avec son petit ami et son chien, en Ukraine, 2022. ©Lâm Duc Hiên / Agence VU' pour Fondation Hirondelle Katerina se cache dans le refuge de Lviv, au sous-sol, pendant l'alerte avec son petit ami et son chien, en Ukraine, 2022.

En 2024, la Fondation Hirondelle renforce son offre numérique pour garantir une information fiable et utile à celles et ceux qui en ont le plus besoin. La radio est, de loin, toujours le média le plus suivi, et celui suscitant le plus de confiance, dans les zones de crises où nous opérons. Toutefois, nous nous adaptons aux évolutions de consommation de l’information qui touchent également ces régions.

Dans un monde où les réseaux sociaux sont une source majeure d’information et de désinformation, savoir distinguer un fait d’un mensonge est un enjeu majeur. Nous devons être présent·e·s sur ces plateformes pour partager des informations fiables. Les plateformes telles que TikTok, Facebook et WhatsApp sont également des moyens d'intensifier l'interaction avec les jeunes audiences et de mieux comprendre leurs besoins et leurs intérêts.

Avec l'organisation de développement des médias HEI-DA, nous menons des audits digitaux de nos supports de diffusion afin d’analyser nos performances en ligne et renforcer ainsi nos médias dans ce domaine, en Afrique notamment. A l’avenir, nous devrons former nos équipes à la création de courtes vidéos, mettre l’accent sur les infographies et démystifier le langage technique, pour rendre notre information compréhensible au plus grand nombre. Studio Hirondelle, en République démocratique du Congo, a expérimenté de nouvelles approches sur Instagram et TikTok afin d'aider le jeune public à naviguer dans les élections récentes du pays (décembre 2023), tandis que Studio Tamani, au Mali, effectue désormais régulièrement du fact-checking sur les médias sociaux. Dans les pays où les connexions internet sont inégales, WhatsApp s'avère être un outil utile pour partager du contenu avec des publics qui peuvent l'écouter hors ligne, à leur guise, comme l'a testé notre équipe à Radio Ndeke Luka en République centrafricaine. Nous comptons également augmenter notre présence sur les messageries qui intègrent des discussions de groupes, car elles jouent un rôle majeur dans la propagation de la désinformation.

Naviguer à travers les changements d'algorithme des réseaux sociaux est un réel défi. Nous devons diversifier notre présence sur les différentes plateformes et analyser l'engagement de nos communautés. L'un des plus grands défis sera de rester au fait des dernières évolutions, notamment les outils d'intelligence artificielle (IA) de type génératif, et d'exploiter les possibilités qu'elles offrent, tout en établissant des règles de base concernant les considérations éthiques et sécuritaires.

En 2024, nous chercherons à répondre aux besoins changeants de nos audiences tout en renforçant la confiance et la transparence dans l'information en ligne. Ceci passe par un journalisme précis, impartial, indépendant et équitable.

Jacqueline Dalton, Responsable éditoriale