Fondation Hirondelle      +41 21 654 20 20

Notre actualité

Alexis Baranissa, 58 ans, auditeur des radios Zereda et Radio Ndeke Luka à Obo, au sud-est de la République Centrafricaine. Blessé à la jambe, Alexis peut difficilement se déplacer. Il dit que la radio lui « apporte la joie ». ©Gwenn Dubourthoumieu / Fondation Hirondelle / 2023 Alexis Baranissa, 58 ans, auditeur des radios Zereda et Radio Ndeke Luka à Obo, au sud-est de la République Centrafricaine. Blessé à la jambe, Alexis peut difficilement se déplacer. Il dit que la radio lui « apporte la joie ».

La radio de demain en contexte de crises

La radio est avant tout un son, historiquement analogique, aujourd’hui numérique, qui se développe également en podcast. Média de proximité, elle est accessible et inclut l’ensemble de la population, au-delà des barrières de la lecture ou de l’argent. Elle permet à plusieurs voix de s’exprimer et crée de la confiance. Par la voix, elle permet aux auditeur·rice·s de se sentir à l’aise avec quelqu’un qu’ils·elles ne connaissent pas, mais l’écoutent. Ainsi, la radio crée une proximité à travers les sons et les ambiances qu’elle partage. 

Transfrontalière, la radio a cette capacité de rassembler des milliers, voire des millions de personnes sur les mêmes sujets et ainsi de s’adresser au plus grand nombre. Actuellement, la Fondation Hirondelle diffuse des programmes dans plus de 10 pays sur trois continents, pour la plupart à l’échelle nationale. Les programmes sont diffusés dans la langue de nos auditeur·rice·s pour assurer une large écoute et leur prise de parole.

À l’ère du numérique, la radio reste de loin le média le plus suivi, et celui qui suscite le plus de confiance dans nos régions d’intervention. Cependant, son écoute a évolué avec le temps. Aujourd’hui, les auditeur·rice·s peuvent suivre les programmes en replay, à la demande ou sur WhatsApp par le partage de fichiers audio comme en République Centrafricaine, où nous avons introduit ce moyen de diffusion en complément de la diffusion en FM qui existe depuis 23 ans.

L’intimité d’une voix ainsi que les témoignages sonores permettent d’aborder des sujets graves à traiter tel que les traumatismes psychiques individuels et son corollaire collectif. Dans les régions en crises, lorsque les services sanitaires et de sécurité, ou la direction des écoles ne peuvent plus assurer leur mission correctement, la radio est parfois la seule instance encore fonctionnelle. Elle rythme les journées des populations et partage les informations de première nécessité. La radio est autant un vecteur d’information que de récréation et d'éducation pour tou·te·s.

Caroline Vuillemin, Directrice Générale

Retrouvez aussi des témoignages de nos médias et partenaires: