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Lutte contre la désinformation : le grand écart entre vouloir et agir

Lutte contre la désinformation : le grand écart entre vouloir et agir

Les médias d’intérêt public ont un rôle majeur à jouer dans l’exercice de la démocratie, dans les contextes de crises, et bien évidement dans la transition écologique. Ils doivent être reconnus comme un secteur à part entière et bénéficier de fonds dédiés et pérennes.

Identifiée parmi une des plus grandes menaces de l’humanité ce début d’année à Davos, la lutte contre la désinformation est actuellement discutée au sommet du G20 au Brésil. Les prises de positions politiques sur le besoin d’une information fiable et crédible se multiplient. La communauté internationale cherche à responsabiliser les plateformes numériques et à renforcer les actions internationales de lutte contre la désinformation qui passent entre autres par la réglementation de l’intelligence artificielle. Malheureusement, les médias indépendants qui tentent de rester des valeurs refuges pour des informations vérifiées et fiables sont les grands absents de ces discussions de hauts niveaux. Force est de constater que les médias ne sont toujours pas considérés comme un secteur à part entière qui a voix au chapitre.

Au-delà des déclarations publiques, les difficultés économiques du secteur des médias laissent d’ailleurs les décisionnaires impassibles. Dans la majorité des pays, et la Suisse ne fait pas exception, l’aide publique aux médias est refusée et les financements des médias de service public menacés. Dans les contextes des crises, l’érosion des médias d’intérêt public donne au phénomène une tournure d’autant plus inquiétante. Des informations fiables y sont souvent une question de survie. Or, les aides publiques au développement n’ont pas revu à la hausse le pourcentage alloué au soutien du secteur des médias depuis 10 ans (soit 0.3% de l’aide totale) et le secteur des médias est par exemple actuellement absent des fonds en discussion destinés à la reconstruction de l'Ukraine. 

Ce 3 mai, une journée mondiale de la liberté de la presse au service de la planète

La 31ème édition de la Journée mondiale de la liberté de la presse est consacrée à l'importance du journalisme et de la liberté d'expression dans le contexte de la crise environnementale. Sujet global au cœur de toutes les craintes, seuls des médias d’intérêt général solides peuvent couvrir sans parti pris et proposer des pistes de solution en toute indépendance. Les médias de la Fondation Hirondelle présents dans des contextes de crises encouragent une approche constructive et innovante avec le journalisme de solutions basé sur des expériences locales et en donnant la parole aux populations directement affectées dans leur quotidien par les conséquences du changement climatique.

Caroline Vuillemin, Directrice de Fondation Hirondelle