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Une journaliste du Studio Yafa, notre programme pour les jeunes au Burkina Faso ©Valérie Flore / Fondation Hirondelle Une journaliste du Studio Yafa, notre programme pour les jeunes au Burkina Faso

Etude sur les attentes des jeunes Burkinabè et leurs besoins en information

Visionner et/ou télécharger les pièces jointes :

La Fondation Hirondelle a mandaté une société indépendante burkinabè, Initiatives Conseil International, pour réaliser une étude qualitative et quantitative afin de mieux connaître les réalités et les spécificités des jeunes burkinabè en milieu urbain et rural. Les résultats vont enrichir le travail éditorial de Studio Yafa, le nouveau studio de la Fondation Hirondelle au Burkina qui produit, depuis mars 2019, des programmes d’information et de dialogues dédiés aux jeunes.

Cette étude s’est déroulée de janvier à février 2019, dans 5 régions du pays (Boucle du Mouhoun, Est, Plateau Central, Sahel, Sud-Ouest). Il ressort une importante disparité d’une région à l’autre, et d’une zone rurale non connectée à une zone semi-urbaine ou mieux connectée, entre les habitudes de consommations de l’information des jeunes et aussi entre leurs centres d’intérêts, ou encore leurs préoccupations quotidiennes. Ainsi, concernant l’accès à l’information, les résultats montrent que dans les chefs-lieux, près de 45% des jeunes interrogés regardent très régulièrement la télévision et 5% d’entre eux ne la regardent jamais, comparé à 25% des personnes rencontrées dans les villages qui n’y ont jamais accès. Quant à l’accès à internet, 25% des jeunes dans le milieu urbain n’y ont jamais accès, tandis que dans les zones rurales plus reculées, ils sont plus de 65%. De ce fait, l’enquête a montré que la radio fait partie des moyens les plus utilisés pour s’informer dans les deux milieux. Pour 38% des jeunes interrogés dans le milieu urbain et plus de 90% des jeunes interrogés dans les villages, la radio est le premier outil choisi pour s’informer.

On remarque par ailleurs que les jeunes burkinabè sont méfiants vis-à-vis de ce qui touche la gouvernance. 46% des jeunes ruraux déclarent que la gouvernance au Burkina Faso est « passable » tandis que 42% ont une « mauvaise » ou une « très mauvaise » appréciation de cette gouvernance. Ce sont dans les régions de l’Est et du Sahel que les jeunes sont les plus sévères à l’égard du gouvernement. Cette donnée est liée à la situation sécuritaire. Pour les 3 autres régions l’appréciation de la gouvernance est passable.

Parmi les principales préoccupations des jeunes, l’insécurité arrive en tête dans 4 régions sur 5 (le Sud-Ouest mis à part). Le chômage est leur deuxième préoccupation principale (ce sujet arrive en tête dans le Sud-Ouest). Par ailleurs, les jeunes rencontrés désirent migrer soit vers les grandes villes du pays, soit dans les pays voisins du continent : ils sont près de 60% à avoir répondu par l’affirmative à cette question.

L’une des questions de l’étude portait sur l’optimisme des jeunes concernant leur avenir. On remarque que, de façon générale, ils sont majoritairement optimistes et que les plus pessimistes sont très rares. Néanmoins, il faut noter que cet optimisme n’est pas uniforme sur l’ensemble du territoire. On remarque une inversion de la tendance dans la région du Sahel. Même si les moins optimistes y sont rares, il n’en demeure pas moins que le niveau de pessimisme des jeunes est bien plus important qu’ailleurs. Cette particularité dans le Sahel est vraisemblablement liée aux questions sécuritaires.

S’agissant de l’accès et des besoins en information, l’emploi apparaît comme la principale préoccupation des jeunes, avec notamment des attentes particulières des jeunes ruraux en matière d’informations pouvant leur donner des idées et conseils pour mieux connaître les opportunités de formation, découvrir des métiers vers lesquels ils peuvent se diriger, des témoignages de personnes en milieu rural ayant réussi dans l’entrepreneuriat, etc. Les jeunes des localités excentrées font par ailleurs remarquer qu’ils n’ont pas accès à l’information instantanée. Ni la radio, ni la télévision nationale ne leur permettent d’obtenir les actualités rapidement, notamment lorsqu’il se passe un évènement politique ou sécuritaire important au niveau national ou dans un pays limitrophe… Enfin, il n’est pas apparu de différences de point de vue fondamentales entre les femmes et les hommes. Néanmoins, l’enquête montre une plus grande difficulté pour les femmes d’avoir accès à l’information et particulièrement concernant l’accessibilité à internet. 

Les résultats de cette étude et leur évolution feront l’objet d’un suivi tout au long de la vie du projet qui s’étendra au moins jusqu’en 2021.

Téléchargez l'intégralité de l'étude ci-dessus.