La guerre en Ukraine se joue aussi sur le terrain de l’information. Elle est marquée par les prises de contrôle de médias dans les zones occupées par l’armée russe et une propagande active des belligérants. Lancé en mars 2022, moins de deux mois après le début de l’invasion russe, le projet « Soutenir la résilience des médias ukrainiens » vise à favoriser l’accès à une information fiable sur la situation humanitaire, sécuritaire et sociale pour la population ukrainienne, y compris dans les zones de conflit armé ou dans les foyers de déplacés à l’intérieur du pays.
Pour mettre en œuvre le projet sur le terrain, la Fondation Hirondelle a réalisé un partenariat avec l’organisation ukrainienne IRMI, International Institute for Regional Media and Information, afin de proposer un appui à la carte à des médias locaux, actifs principalement dans l’Est et le Sud-Est du pays.
Ces derniers bénéficient :
- D’un soutien financier pour assumer à leurs dépenses prioritaires et continuer leur mission d’information ;
- De formations sur-mesure leur permettant de s’adapter aux contraintes éditoriales et managériales liées à l’exercice du journalisme en temps de guerre (notamment en termes d’éthique et d’indépendance, de savoirs-clés comme le digital ou la génération de revenus, mais aussi en abordant les défis sécuritaires, techniques, etc), et mettre en place une vision stratégique anticipant également la phase de reconstruction.
Par ailleurs, le projet approfondit une problématique plus spécifique : la couverture des procès pour crimes de guerre et des processus relatifs à la justice de guerre sur les plans nationaux et internationaux. Un réseau de journalistes locaux a été créé et bénéficie de l’accompagnement continu d’une unité de coordination éditoriale basée dans le pays et de la rédaction en chef de notre site web spécialisé Justiceinfo.net.
- © Lâm Duc Hiên / Agence VU’ / Fondation Hirondelle © Lâm Duc Hiên / Agence VU’ / Fondation Hirondelle
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- © Lâm Duc Hiên / Agence VU’ / Fondation Hirondelle © Lâm Duc Hiên / Agence VU’ / Fondation Hirondelle
- La directrice artistique du musée de l'opéra d'Odessa, est interviewée par une équipe de Grad TV dans l'Opéra d'Odessa. © Florent Vergnes La directrice artistique du musée de l'opéra d'Odessa, est interviewée par une équipe de Grad TV dans l'Opéra d'Odessa. © Florent Vergnes
- Denis Azarov, directeur du pureplayer Statu Quo, prend des photos pour la banque d'images du site, dans le centre meurtrie de Kharkiv. © Florent Vergnes Denis Azarov, directeur du pureplayer Statu Quo, prend des photos pour la banque d'images du site, dans le centre meurtrie de Kharkiv. © Florent Vergnes
- © Yuri Vasiliev © Yuri Vasiliev
- © Kindman Studio © Kindman Studio
- © Yuri Vasiliev © Yuri Vasiliev
https://www.hirondelle.org/fr/ukraine#sigProIde65d73cb83
Objectifs
- Permettre aux médias ukrainiens de poursuivre leur mission d’information dans des conditions minimales de sécurité, y compris financière. Les médias régionaux et nationaux soutenus dans le cadre de cette initiative sont sélectionnés sur la base de critères définis en accord avec nos partenaires en Ukraine, et reçoivent un apport financier qui leur permet de maintenir leurs opérations.
- Informer la population ukrainienne sur les bases du droit international et sur les initiatives nationales et internationales pour documenter et juger les crimes de guerre. La rédaction de Justice Info et les correspondant·e·s réalisent une couverture spécifique sur les problématiques et enjeux de justice en Ukraine.
Témoignages
«Grâce à votre soutien, nous avons relocalisé la rédaction du journal Vpered en dehors de Bakhmut, mais continué sa distribution à l’intérieur de la ville assiégée. Ainsi, ses habitants ont continué à avoir un accès aux informations essentielles.»
Svitlana Ovcharenko, rédactrice en chef de « Vpered »
«Nous avons besoin de partager l’expérience de notre couverture. J’ai beaucoup plus de questions que de réponses. Ce n’est pas facilité par le fait que nous vivons la guerre en temps réel : on est au tribunal et les sirènes retentissent. Nous sommes les acteurs et les victimes potentielles de ce dont on parle. Nous avons des connaissances, des amis qui sont touchés, qui se battent. C’est un test pour notre éthique professionnelle que de rester impartiaux.»
Irina Salii, directrice et rédactrice en chef de Sudovyireporter (Ukraine)
Pour en savoir plus : Sandra Fontaine, Chargée de programme, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.